Fonctionnement du Mental Mano Maya Kosha

Selon les yogis le Mano Maya Kosha est composé de 4 parties:

Chitta: c’est l’enregistrement de toutes les mémoires, de toutes les pensées positives ou négatives. 

Chitta est aussi appelée la substance mentale ou subconscient. 

Chitta représente des expériences et des souvenirs plongés dans des mémoires et récupérables à tout moment.

« Chitta est comme un chariot tiré par un attelage de puissants chevaux. L’un d’eux est Prâna (le souffle), l’autre est vasana (désirs). Le chariot va dans la direction du plus puissant des deux. Si le souffle (prâna) l’emporte, les désirs sont dominés, les sens sont tenus en échec et l’esprit est apaisé. Si le désir l’emporte, le souffle est en désarroi et l’esprit est agité et troublé. »

B.K.S. Iyengar expose dans « Yoga Dipika – Lumière sur le Yoga

Manas ou mental sensoriel

Ce mental fonctionne comme un pilote automatique. Il correspond à la notre réaction mentale, lorsque par exemple nous sentons l’odeur d’un gâteau.

Une réaction se met immédiatement en place sans action consciente de la personne. Manas agit ou réagit en fonction de la stimulation des sens ou des souvenirs.

L’activité de Manas est très rapide et très mobile. Il agit sur les organes des sens et de l’action.

La difficulté est que Manas reste non maîtrisé et il dégage à l’intérieur de soi de nombreuses sensations, plus ou moins confuses. C’est à ce moment, qu’il devient très complexe de l’arrêter uniquement par la volonté.

Manas agit sur à Buddhi, l’intellect, comme un fluidificateur mental. En effet, sans Manas Buddhi pourrait rester figé.

Buddhi ou intellect: c’est la partie du mental liée à l’intelligence qui juge et prend des décisions.

Quand l’intellect relâche ses activités de jugement, cette partie du mental reste en paix. Mais, quand Buddhi fait écho aux réactions de Manas, alors cette partie du mental devient enfermée dans des certitudes.

Chaque résolution de Buddhi est communiquée à Ahamkâra qui en prend compte sur le champs. Sans l’inspiration de Buddhi, le mental et les sensations ne pourraient pas remplir leur fonctions propres.

Dans un contexte paisible, Buddhi communique et s’appuie ses décisions sur des informations de sagesse, de calme d’humilité, confiance, …

Dans un contexte d’agitation, Buddhi communique et s’appuie ses décisions  sur des informations d’anxiété, doute, de peur, de soucis, de colère, d’hypocrisie, de vanité, de jalousie,…

Dans un contexte d’inertie, Buddhi communique et appuie ses décisions sur des informations : d’inertie, de fainéantise, de paresse, de lourdeur, d’insouciance, de négligences,…

Dans un état de confusion, il est alors délicat pour Buddhi de prendre une décision claire et objective.

Cependant, Buddhi a la faculté de se libérer d’un état de confusion par sa capacité de discrimination, dés que la paix intérieure se sera manifestée.

AHAMKARA ou égoïsme est le principe de tout ce qui tourne autour de soi-même. C’est une fluctuation de la pensée.

AHAMKARA conduit la naissance de tous nos maux et de nos tromperies. Il est la source de notre plus grand ennemi car il est alimenté par la vanité. En effet, l’égoïsme négatif déclenche des actions, des impulsions, des désirs, des souffrances. 

Les angoisses et les perturbations résultent de l’égoïsme : l’orgueil, la posséssion, la luxure, la colère, l’illusion, la cupidité, la jalousie, l’amour et la haine.

Ahamkara annihile nos vertus et notre sérénité, en propageant le piège de l’affection qui est un leurre. 

La délivrance de l’égoïsme par l’ouverture du coeur nous conduit assurément vers le bonheur et le calme.

La pratique du Yoga et de la méditation sont les moyens de canaliser et d’apaiser notre mental.